Dans la recherche je m’intéresse depuis mon master en neuroscience à l’étude des processus cognitifs. Plus particulièrement les processus attentionnels.
Dans la pratique clinique, je me forme pour acquérir différents outils thérapeutiques adaptés pour les troubles et situations où les capacités attentionnelles sont altérées, telles que les troubles d’attention avec ou sans hyperactivité, les troubles du spectre autistique (TSA) et les sujets à haut potentiel intellectuel (HPI).
Plus récemment je me suis également intéressé à une thématique toute particulière, à l’unité de recherche INSERM 1114 à Strasbourg, avec l’étude de la perception temporelle chez une population psychotique (patients avec schizophrénie et troubles bipolaires). Dans la perception du temps, nous nous attardons surtout sur la capacité à prédire un événement basé sur les informations temporelles (temps entre un événement et un autre, ou l’influence d’un événement sur le précédent), mais également sur la capacité à ordonner deux événements dans le temps (lequel est apparu en premier) ou encore à juger si deux événements ont eu lieu en même temps ou avec une certaine asynchronie (longue ou courte). Ces capacités semblent être altérées chez les patients et pourraient potentiellement être utilisées comme marqueurs cognitifs précoces des états psychotiques. C’est pourquoi actuellement nous menons, sous la direction du Dr. Anne Giersch, différentes études dans le but de mieux comprendre ces mécanismes et comment nous pouvons les utiliser pour identifier chez les sujets à risque ceux qui vont développer des symptômes psychotiques.
Avec cette double approche, à la fois en clinique et en recherche j’espère pouvoir contribuer à une meilleure compréhension de ces différents troubles et participer au développement de nouveaux outils thérapeutiques, diagnostics ou de remédiation cognitive qui pourront augmenter la qualité de vie et le bien-être.